Nous avons le plaisir de vous faire part du cycle de financement de 33 M$ (29 M€) pour notre phase B, et d’accueillir un nouvel investisseur en technologie climatique Energy Impact Partners qui vient renforcer notre pool d’investisseurs. Ce cycle de financement va soutenir notre expansion internationale en Europe et aux États-Unis, visant à mettre la puissance portable à portée de tous les professionnels, où qu’ils se trouvent. De plus, nous allons nous développer afin d’inclure, à l’avenir, services numériques et connectivité dans des solutions énergétiques intelligentes et sur mesure. Avec ce cycle de financement, le total de nos fonds dépasse 45 M$ (40 M€). Le cycle de financement de la phase B a été mené par les Américains d’Energy Impact Partners (EIP), avec la participation de tous nos investisseurs existants, à savoir SET Ventures, Segnalita Ventures, blueworld.group, Hightech Gründerfonds et Wille Finance AG. Le président de notre conseil consultatif, Pierre-Pascal Urbon, a également investi dans ce cycle. EIP est une société de capital-risque basée aux États-Unis, leader de la transition vers un avenir durable. « La mission d’EIP est de soutenir les meilleurs fondateurs qui œuvrent à la décarbonisation des industries grâce à des industries innovantes. La production d’électricité mobile par des moteurs à combustion est aussi problématique que les véhicules particuliers et il est grand temps d’agir. Nous avons été très impressionnés par les fondateurs d’instagrid Sebastian et Andreas qui ont conçu le meilleur produit du marché et fait rapidement évoluer l’entreprise. Nous sommes fiers de soutenir leur expansion internationale », indique Matthias Dill, associé directeur d’Energy Impact Partners. « instagrid transforme l’économie extérieure avec ses systèmes d’alimentation mobiles leaders du secteur, qui permettent aux travailleurs mobiles d’exercer de manière durable », explique Anton Arts, associé directeur de SET Ventures, l’un de nos investisseurs du cycle précédent. « Les fondateurs d’instagrid ont formé la meilleure équipe dans le domaine des systèmes de stockage énergétique afin de mener à bien leur ambitieuse feuille de route et d’introduire leur technologie révolutionnaire sur de nouveaux marchés et pour de nouvelles utilisations. »
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Interview du fondateur et P.-D.G. d’instagrid Sebastian Berning
Comment expliqueriez-vous ce qu’est instagrid à votre grand-mère ? instagrid développe et produit des batteries portables haute performance capables d’alimenter n’importe quel appareil, vraiment, équipé d’une prise d’alimentation de 230 V. Cette « prise d’alimentation mobile » a été spécialement conçue pour les professionnels et est donc particulièrement robuste, étanche et durable. Nous l’utilisons pour remplacer les groupes électrogènes mobiles essence et diesel, qui non seulement ont un impact énorme sur l’environnement, mais s’avèrent également onéreux et peu fiables à l’utilisation. Nos clients apprécient nos appareils car ils peuvent fonctionner indépendamment du réseau électrique, sans bruit ni gaz d’échappement, ce qui ajoute souvent une valeur notable à leurs propres services. S’agit-il du concept que vous aviez en tête dès le début ou votre modèle a-t-il évolué au fil du temps (pivot, etc.) ? Nous faisons aujourd’hui à peu près ce que nous avions prévu au départ. Mais le marché a considérablement changé. Quand nous avons débuté, Greta Thunberg et « Fridays for Future » n’étaient pas très connus et nous avons positionné notre produit comme une solution de productivité. Aujourd’hui, nous recevons de nombreuses demandes d’entreprises clairement en quête de solutions durables, du secteur de la construction, l’entretien paysager, l’industrie des médias, le nettoyage urbain, et beaucoup d’autres. Le « zéro émissions » est devenu la norme et nous proposons la solution adaptée aux applications mobiles. Comment votre modèle commercial fonctionne-t-il exactement ? Le modèle commercial reste très simple : nous fabriquons des appareils et les vendons à nos clients finaux, directement, ou par l’intermédiaire de nos partenaires de marque. À l’avenir, néanmoins, ils seront également proposés dans le cadre d’un abonnement, moyennant un tarif mensuel qui dépendra de votre utilisation des appareils. Comment l’idée de créer instagrid est-elle née ? Pendant nos longues années d’activité dans le secteur des batteries, nous avons pu constater qu’il existait des dizaines de modèles d’alimentation sur batterie pour le camping, mais aucune solution digne de ce nom pour les professionnels. Dès le début, notre hypothèse a été qu’il devait y avoir un important marché à ce niveau, car le besoin est bien plus essentiel que pour les applications de loisir. Nous avons alors passé près de trois ans à développer la technologie nécessaire afin de proposer à ce groupe de clients exigeant un produit sans compromis. Comment instagrid s’est-elle développée depuis sa création et quelle est la taille de votre start-up aujourd’hui (en termes d’effectif, de chiffre d’affaires, etc.) ? Nous comptons aujourd’hui plus de 50 employés et nous nous développons extrêmement vite. Juste après le lancement de notre production l’été dernier, nous avons expédié plus de 1 000 appareils par mois, mais avec la demande actuelle, nous avons du mal à suivre au niveau de la production. Votre entreprise se trouve à Ludwigsbourg, loin des principaux centres de start-up. Est-ce plutôt un avantage ou un inconvénient ? Les deux. Quand vous développez du matériel, en particulier de l’électronique et des batteries, vous trouverez une concentration incroyable de talents de renommée internationale autour de Stuttgart. De même, le marché du travail pour les start-up n’est pas aussi concurrentiel qu’à Munich, par exemple. Cependant, nous nous considérons comme une entreprise européenne et avons, par exemple, commencé à développer notre équipe commerciale et marketing dans les pays scandinaves dès la première année. C’est là-bas que les technologies durables ont été adoptées en premier et nous avons plus facilement pu développer une image de marque cohérente. À l’époque, Stuttgart faisait le plus souvent la une pour la pollution de son air. Actuellement, nous venons d’ouvrir un bureau à Berlin, où nous allons regrouper une grande partie de notre expertise numérique à l’avenir. Vous venez de lever 33 millions $ de fonds. Comment avez-vous connu vos investisseurs ? Comme pour la phase A, nous sommes en contact permanent avec de nombreux investisseurs depuis des années. Nous connaissons Matthias Dill d’EIP, par exemple, depuis son financement précédent à Statkraft Ventures. La scène des technologies climatiques en Europe a une taille humaine, et très rapidement, vous connaissez la plupart des investisseurs et des autres start-up grâce aux événements pertinents et aux réseaux. Mais nous avons remarqué, en 2021, à quel point l’écosystème se développait vite désormais. De nombreuses nouvelles entreprises et sociétés de capital-risque ont fait leur arrivée et l’atmosphère est à l’optimisme. Au cours des dernières années, quelle a été votre plus grosse déconvenue ? Comme à beaucoup d’autres, la chaîne d’approvisionnement nous a posé de sérieux problèmes en 2021. La pandémie a mis certaines des chaînes d’approvisionnement mondiales de cellules de batterie et composants électroniques à l’arrêt. Nous n’avons donc pu honorer que la moitié de nos commandes. C’est un point que nous n’avions pas anticipé. Et à quel niveau avez-vous fait un sans-faute jusqu’à présent ? Deux exemples :
Nous nous sommes toujours efforcés d’être très rapides et d’obtenir un retour sur notre produit minimum viable de la part des clients potentiels dès le début. Avec notre premier prototype dans une caisse en bois, nous avons parcouru des milliers de kilomètres en voiture à travers toute l’Europe à la recherche de partenaires. Et nous avons bien fait : le produit a finalement nécessité très peu d’ajustements.
En tant que start-up spécialisée dans le matériel, les débuts s’apparentent souvent à une traversée du désert : il faut investir dans l’équipement et les matériaux de fabrication, mais les quantités restent relativement petites, ce qui ne permet pas d’amortir les investissements. Mais en nous associant à des partenaires de marque bien implantés dans la région, nous avons pu passer directement à des volumes de production importants, pour nous concentrer, par la suite, uniquement sur nos réseaux de vente.
Quel conseil d’ordre général donneriez-vous à d’autres fondateurs ? Il est important de suivre ses idées et ses croyances, peu importe ce qu’en penseront les sociétés de capital-risque ou les médias. Quand nous avons débuté en 2018, les technologies propres étaient au point mort et le monde n’avait d’yeux que pour l’intelligence artificielle. On nous a dit que nous aurions beaucoup de mal à trouver un financement et que nous devrions aller à Berlin ou Munich pour attirer l’attention des investisseurs. On voit bien que c’était faux, même si nous n’avions pas prévu que la situation évoluerait aussi vite. Et, en tant que fondateurs, nous ne correspondons pas nécessairement au stéréotype : nous sommes deux pères de famille qui ont quitté un emploi bien payé en milieu de trentaine et n’ont pas créé leur entreprise à la sortie de l’université. Lancez-vous : l’expérience professionnelle l’emporte largement sur la flexibilité quelque peu amoindrie de cette phase de la vie. Nous n’aurions pas été aussi loin dans ce secteur sinon.Où instagrid se situera-t-elle dans un an ?Nous travaillons actuellement sur de nouveaux modèles commerciaux dans le secteur énergétique basés sur nos batteries portables, c’est-à-dire des services rendus possibles par notre matériel. C’est comme pour les scooters électriques, nous travaillons actuellement sur le matériel, à savoir le scooter, mais à moyen terme, nous voulons proposer l’équivalent en micromobilité, c’est-à-dire fournir l’énergie directement aux clients. Nous espérons dès l’an prochain pouvoir vous en dire plus sur le pilote incroyable que nous sommes en train de lancer.